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« À la fin du 19e siècle, environ 70 familles protestantes semblent vivre leur foi sur le secteur de Toul, organisées autour de 5 diacres formant un Diaconat, présidé par un pasteur du Consistoire de Nancy.
Cette communauté est composée en grande partie par des familles fort modestes (ouvriers, bergers, domestiques, journaliers, voituriers, éclusiers, meuniers, maçons et aussi des militaires, fonctionnaires et petits artisans) Ils vivent sur un territoire important : Toul, Écrouves, Foug, Gondreville, Frouard, Dieulouard, Lagney, Villey le sec, Chaudeney… et jusqu’à Fraisnes-en-Saintois. Une partie importante de ces familles est de langue allemande.
Pour pallier à de nombreux problèmes, le 10 juillet 1862 sont achetés pour la somme de 4 500 Francs la maison et le jardin situés 16 bis rue du Ménin à Toul, au profit de l’Église Réformée représentée par le pasteur Schmidt.
Un temple est édifié dans le jardin en 1865. Terminé en 1866 par Monsieur Micaux, entrepreneur à Francheville.
Suite à l’adjudication en mairie de Toul, sont réalisées pour la somme de 24 900,93 Francs les constructions du temple, du clocher, de la grille, l’achat d’un harmonium. La communauté s’engage dans une aventure et un tracas financier incroyable devant durer plusieurs années. Après de nombreuses interventions, la ville de Toul accorde un secours (subvention) de 1000 F, et le gouvernement un secours (subvention) de 4000 F. Ces sommes tardent à arriver à destination (plus de 4 ans).

Cloche-toul
Des diacres sont envoyés pour organiser des collectes en Alsace, en Allemagne, en Hollande. Des lettres sont envoyées à la Société Néerlandaise Gustave Adolf Werk. Une lettre est adressée aussi à son Altesse le Grand Duc de Hesse, lui demandant l’autorisation d’organiser des collectes dans les villes de son territoire. En résumé, un travail considérable pour réunir les fonds nécessaires qui, du Consistoire de Nancy, s’étendirent à l’Alsace, la Hollande, le Duché de Bâle, la Bavière, la Rhénanie. Malgré cela, une dette de 1 636 Francs pesa sur les épaules de Toul pendant plusieurs années. Elle fut couverte par des prêts du Conseil Presbytéral de Nancy, des particuliers et la femme du pasteur Schmidt (à 5 %).
De nombreuses difficultés avec l’entrepreneur freinent l’avancée des travaux (malfaçons, surcoût dû aux fondations, factures tardant à être payées, etc.) Le clocher attend sa cloche jusqu’en 1875. Elle reçoit le nom d’Alsace. →
En 1870, le temple subit quelques déboires lors du bombardement du siège de Toul. La Société d’Évangélisation de Strasbourg et la Société de Publication Genevoise apportent leur soutien régulier à la communauté touloise, qui supporte en même temps presque totalement la charge d’un pasteur auxiliaire.
Les contacts noués durant la Première Guerre Mondiale intensifient la collaboration entre Mennonites et Réformés, grâce aux excellentes relations entre Joseph Muller de Bois le Comte et les pasteurs successifs. Dès 1945, la communauté Mennonite (très nombreuse), utilisatrice de la petite salle, partage en alternance avec l’Église Réformée l’ensemble des locaux. Les cultes de fêtes sont célébrés en commun. Cette situation continue encore à ce jour. »